Vendredi 10 avril 2020 – Vendredi Saint

Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.

(Jn 19,30)

> En ce vendredi de la Passion, à nouveau, près de 2000 ans après ce jour sombre et lumineux à la fois, tout est accompli.

> Tout est accompli dans notre vie : il est mort pour nos péchés, il a pris sur lui nos souffrances, il a été crucifié pour nous libérer, il est mort pour que nous vivions de la vie éternelle.

> Tout est accompli à la croix, et pourtant tout commence. Tout recommence, avec Lui, dans notre vie. Portons un regard en arrière, qu’est-ce qui est accompli dans notre vie ? Qu’est-ce qui renaît, qu’est-ce qui recommence ? Et moi, quel ressuscité suis-je amené à être, après ce temps de confinement, après la croix de ce virus qui nous fait mourir ?

3e dimanche – C

«Alors il commença à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre ». » – Lc 4, 21

> Jésus vient de citer un passage du prophète Esaïe qui peut être considéré comme son « programme » pour son ministère terrestre d’enseignement, de guérison et d’annonce du Royaume. Notons les termes de ce verset : « commencer », « aujourd’hui », « s’accomplir ». Jésus se situe à la charnière entre ce qu’ont annoncé les prophètes (la tradition scripturaire) et ce qui est en train de se produire au moment où il « commence » à enseigner (dans le temps historique, ici et maintenant).

En ce début d’année, il nous est proposé de réfléchir au lien entre ce qui est écrit dans la Bible et notre histoire personnelle. Cette semaine, essayons de prendre le temps de lire un ou deux versets de l’évangile du jour, chaque jour, et de se demander comment cette parole de Jésus, ou cette parabole, ou cette guérison, nous rejoint dans la journée. Percevrons-nous que Jésus veut notre bien et nous sauve, nous, déjà aujourd’hui ? Oui, maintenant, à chaque minute, tout peut (re)commencer, conformément à ce qui a été annoncé avant lui par les prophètes de l’Ancien Testament. Essayons ! Cela risque bien d’alléger et d’embellir notre quotidien…

Avent 2013 – Jour 21

« Καὶ μακαρία ἡ πιστεύσασα, ὅτι ἔσται τελείωσις τοῖς λελαλημένοις αὐτῇ παρὰ κυρίου. » Luc 1,45 (voir traduction ci-dessous !)

> J’aime ce verset dont ambiguïté ouvre des perspectives vertigineuses. On peut en effet le traduire de deux manières différentes.

Soit, comme le font les plus sérieux, par : « Heureuse celle qui a cru, car ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s’accomplira » ; Soit, comme le font les plus rêveurs, par : « Heureuse celle qui a cru que ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s’accomplira ».

Qu’est-ce qui rend vraiment heureux ? De croire à l’impossible ou de voir l’impossible se réaliser ? Est-ce que le bonheur précède ou est-ce qu’il suit l’accomplissement ?

Je me garde de trancher, constatant simplement que quand Dieu parle et qu’on est attentif à sa voix, le bonheur, d’une manière ou d’une autre, est au bout du chemin.