11e dimanche du Temps ordinaire – A – 18 juin 2023

« Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »

(Matthieu 9, 38)

> Jésus parcourt les villes et les villages pour enseigner, proclamer la bonne nouvelle du royaume des Cieux et guérir les malades. Il est touché par la détresse des foules qui sont comme des brebis sans berger. Il se tourne vers ses disciples et leur fait part de son constat : il y a tant à faire, mais si peu de personnes pour le faire. Il leur suggère alors de prier Dieu, le maître de la moisson, pour qu’il envoie des ouvriers pour sa moisson. Peut-être que Jésus veut aussi les préparer à leur future mission, quand il les enverra deux par deux dans les villages. Peut-être qu’il veut leur faire comprendre qu’ils ont besoin de l’aide de Dieu pour accomplir cette tâche.
> Cette semaine, prions le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Prions pour que tous les jours des chrétiens continuent à se lever et à se mettre en marche pour témoigner du royaume des Cieux. Prions pour que nous soyons nous-mêmes des ouvriers fidèles et courageux, qui suivons l’exemple de Jésus et qui partageons sa compassion pour les foules. Que le Seigneur nous bénisse et nous donne son Esprit. Amen.

Dimanche de Saint Sacrement – A – 11 juin 2023

« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »

Jean 6,51

> Là où Paul, plus tard, dira que le pain rompu est COMMUNION au corps du Christ (1Co 10,16), Jésus lui-même lorsqu’il évoque ce pain dit clairement que ce pain, C’EST sa chair. Étrange, dès lors, que dans nos débats œcuméniques sur la question, nous ayons pu suivre Paul plutôt que Jésus et faire trop souvent encore de ce pain un pur symbole de ce qu’il est REELLEMENT, à en croire les paroles de Jésus lui-même.
Chez nos frères et sœurs catholiques, ce dimanche est l’occasion d’une grande fête, celle de ce signe des signes qu’est le pain de vie.
> C’est l’occasion, quelle que soit notre confession et la couleur de la célébration à laquelle nous nous rendrons ce week-end, de faire un véritable acte de foi : « Ce pain, Jésus, c’est ton corps. J’y crois parce que tu nous l’as dit. »L’enjeu est de taille, et Jésus lui-même le dit dans ce même verset : manger de ce pain qui est son corps, c’est obtenir la vie éternelle.

Dimanche de la Sainte Trinité – A – 4 juin 2023

« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. »

(Jean 3, 16)

> PÉRIR ? Selon le dictionnaire, périr c’est mourir dans des circonstances dramatiques. N’est-il pas dramatique de penser que la vie s’achève à la mort, souvent de manière brutale et souffrante ? Telle n’est pas la volonté de Dieu. Il a prévu un plan de salut, c’est-à-dire une manière d’échapper à une mort certaine et définitive.Le salut ne consiste pas uniquement dans la délivrance du péché, ni dans la sanctification personnelle. Offert par Dieu, le salut est l’entière délivrance de moi-même par l’union totale avec Dieu. Désirée par Dieu, cette union ne se réalise que grâce à l’Esprit de Dieu, cet autre Consolateur promis par Jésus. Le salut, c’est entrer en contact avec Dieu Lui-même, comme le souligne Jésus : c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.
> N’ayons de cesser de prêcher Jésus ! Invitons encore et encore tout être à se laisser aimer par Dieu. Ne s’est-il pas donné à tous et pour tous en la personne de Jésus ?

Dimanche de Pentecôte – A – 28 mai 2023

« Jésus souffla sur eux »

Jean 20,22

> Dans son discours d’adieu, Jésus avait promis l’Esprit qui ne laisserait pas les disciples orphelins (Jean 14,16-18), voici la promesse désormais réalisée avec le don de l’Esprit Saint. Au moment où les disciples deviennent apôtres, et sont envoyés en mission, l’Esprit leur en donné. Par un souffle.

> Rappelons-nous qu’à la création, Dieu a soufflé dans les narines de l’humain pour qu’il devienne un être vivant (Genèse 2,7). Ici ce souffle donné par Jésus peut donc être considéré comme une nouvelle naissance. Un souffle, c’est ténu, quasi invisible, et pourtant cela change tout. Comme l’Esprit Saint. Cela peut faire de nous des créatures nouvelles !

> Ce dimanche, nous fêtons le don de cet Esprit pour chaque femme, chaque homme qui le demande : Viens Esprit Saint ! Viens habiter en nous ! Viens transformer nos vies. Viens faire de nous des créatures nouvelles, par la force de ton Esprit ! Et nous ouvrir, comme les apôtres, au pardon et à la réconciliation (Jean 20,23).

7e dimanche de Pâques – A – 21 mai 2023

« Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. »

Jean 17, 9

> Dans ce passage de l’Évangile selon saint Jean, Jésus prie pour ses disciples et pour tous ceux qui croiront en lui. Il leur dit qu’il prie pour eux et non pour le monde. Cela peut sembler paradoxal que Dieu ne prie pas pour le monde entier. Pourtant, il n’oublie personne mais ce qu’Il désire c’est d’avoir un lien personnel avec chacun de nous. Jésus nous connaît personnellement et intercède pour nous auprès de son Père.

> Cette semaine, rappelons-nous que Jésus « nous a choisis » et que nous l’avons choisis en retour ! L’Evangile de dimanche nous demande de « connaître Dieu et son Fils Jésus Christ ». « Connaître » au sens biblique n’a rien d’intellectuel, c’est un engagement de tous son être, toutes son âme, toute sa force… Il ne s’agit pas simplement d’avoir des connaissances sur lui, mais avoir une relation personnelle et intime avec lui. Soyez bénis.

6e dimanche de Pâques – A – 14 mai 2023

« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui, et, chez lui, nous nous ferons une demeure »

(Jean 14.23)

> Que l’amour passe par la parole de qualité adressée par quelqu’un qui nous aime, nous le savons bien…Il n’y a qu’à se souvenir de toutes les fois où un « je t’aime » nous fait tant de bien ! C’est un des langages de l’amour.J’essaie de me souvenir de toutes les paroles qui m’ont été adressées et qui ont compté pour moi : celles de ma grand-maman, celles de mon père/de ma mère, celles d’amis chers qui m’ont remise d’aplomb quand j’avais perdu le fil de mon histoire…Et puis, comme cette dame âgée me le rappelait l’an passé, je me souviens que certains versets ont aussi ce pouvoir incroyable de devenir le bien précieux de nos vies : lorsqu’ils clignotent devant nous lors d’une lecture dans un moment particulier ou qu’on les reçoit de la bouche d’un célébrant… Comme le dit ce beau verset sur la custode en cuir que j’ai achetée pour ma Bible: « Garde intact, par l’Esprit Saint qui habite en nous, le bien précieux qui t’a été confié. » (2Tim.1.14)
> Alors, quel verset revivifie le plus en toi l’Amour du Père et te rappelle qu’Il veut se faire une demeure chez toi ?

5e dimanche de Pâques – A – 7 mai 2023

« Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures. »

Jn 14, 2

> Donc, pas de crise des logements dans le royaume de Dieu. Il y a de la place pour tout le monde ; à chacune, chacun sa demeure. Et, en plus, c’est le Fils du propriétaire en personne, Jésus Christ, qui nous y introduira.
Prix et contrats de ces logements ? « Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. » Voilà qui est clair : Il ne s’agit pas d’être quelque part mais auprès de quelqu’un : avec le Fils dans le Père : « afin que là où je suis, vous soyez vous aussi ». v. 3
> L’espace du salut s’ouvre à nous qui avons traversé avec Jésus les jours de sa Passion. Non seulement il se fait notre chemin vers le Père, mais il reviendra vers nous avec le Père (cf.Jn 14,23) et ils feront chez nous leur demeure : Ciel sur la terre, ciel en nos cœurs.

4e dimanche de Pâques – A – 30 avril 2023

« Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »

(Jean 10,10)

> Jésus dit cette phrase aux Pharisiens après leur avoir dit qu’il était la porte et parce qu’ils ne comprennent pas l’image. Forcément, aux yeux des légalistes, les portes sont faites pour être fermées, verrouillées à double-tour, ou en tout cas gardées et surveillées.
Jésus est une porte de vie. Une porte toujours ouverte à qui veut la passer, sans clé, sans mot de passe, sans code. Il est accessible. Il promet non seulement la vie mais la vie en abondance. La porte est loin d’être entrouverte, elle est grande ouverte au contraire.
> Dans nos vies, ouvrons nos portes à celles et ceux qui ont besoin d’y entrer pour connaître le Christ et son message. Et n’hésitons pas à sortir pour inviter les autres à entrer. Ce n’est pas de l’intérieur qu’on invite, c’est en allant à la rencontre des autres, dans leur vie, pour leur faire connaître celui qui leur donnera la vie en abondance et qui tient sa porte toujours ouverte.

3e dimanche de Pâques – A – 23 avril 2023

«Et voici, deux d’entre eux étaient ce même jour en chemin, pour aller à un village dont le nom était Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades.»

(Luc 24, 13)

> Encore une histoire bien connue ! Bien souvent je la lis sans la lire. La seule évocation de ces deux pèlerins suffit à ce que j’en déroule l’histoire tout entière : deux perdus quittent le lieu de leur déception. Chemin faisant, un inconnu les rejoint. A trois, ils refont l’histoire récente. Quand la nuit descend, les deux ont sympathisé avec l’inconnu et l’invitent à souper. Et la lumière fut… Retour au point de départ.
Et si aujourd’hui, je m’attardais un peu sur le contexte de ce fait divers. Il ne s’agit pas simplement de deux hommes, mais de deux qui ont suivi Jésus et son enseignement pendant sa vie terrestre. Puisque rien ne s’est passé comme ils l’avaient imaginé, ils quittent Jérusalem et marchent alors que la nuit va tomber.
Jérusalem ne peut-elle être vue comme une figure de l’église ? Quand tout va mal dans la vie d’église, n’ai-je pas le réflexe d’aller voir ailleurs ? Pour peu que je rencontre un disciple septique et nous voilà partis.
Alors que le plus grand évènement vient de se produire, faisant fi de la résurrection de Jésus, ces deux-là s’éloignent en palabrant. Le verbe grec suggère qu’ils discutent et disputent entre eux.
Le plus étonnant est que Jésus les rejoint. Jésus fait le choix de cheminer avec ces deux qui doutent, qui disputent ensemble, qui vont vers la nuit.
> Jésus, le bon berger, est Celui qui laisse toutes les autres brebis pour aller cherche celles qui sont perdues. N’ayons aucun doute sur cette réalité. Son amour pour chacun de nous lui fait se porter à notre rencontre.

2e dimanche de Pâques – A – 16 avril 2023

« La paix soit avec vous ! »

Jean 20, 19.21

> Commune dans le judaïsme, cette salutation est prononcée deux fois par le Christ ressuscité. Cette répétition montre qu’il ne s’agit pas juste d’une formule de politesse, mais d’une annonce importante: le Ressuscité vient apporter la paix, le « shalom », à tous ses disciples. Le « shalom », c’est bien plus que le mot français « paix ». Des dérivés de ce terme recouvrent notamment: entièreté, achèvement, bien-être, plénitude, intégrité, santé, sécurité, tranquillité, prospérité, harmonie. Le « shalom », c’est une bénédiction pour les destinataires ainsi qu’un souhait pour des relations justes dans la communauté. 

Ainsi, avec ces mots, le Ressuscité indique deux choses importantes. Premièrement, c’est dans la présence de Jésus que nous pouvons trouver la source et la réalité de la paix profonde, comme Jésus l’avait dit lors de son discours d’adieu: « je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix » (Jean 14,27). Deuxièmement, cette paix ne conduit pas les disciples à un contentement béat, mais elle est conduit à un envoi en mission: « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » (Jean 20,21b) Une paix donc à construire et à annoncer largement dans le monde, grâce à l’action de l’Esprit Saint donné.

Cette semaine, que pourrons-nous faire pour apporter du « shalom » dans notre communauté humaine ? A qui et comment l’annoncer ? 

Pour cette mission d’aujourd’hui
Dans notre monde qui en a bien besoin
La paix du Ressuscité soit avec nous.