34e dimanche – A – Le Christ Roi

« Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’ Et le Roi leur répondra : ‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.’ » (Mt 25, 39-40)

> Dans ce texte d’Evangile, le Christ Roi nous demande des comptes, à tous, il demande de rendre compte de notre vie. Plus que de la fin des temps, ce texte nous renvoie au présent. En effet, pour ces comptes, le critère unique est celui de notre attitude à l’égard de celui que l’on appelle « petit » ou « pauvre ». Le pauvre, c’est celui qui est en état de manque, qui a besoin qu’on s’adresse à lui, que quelqu’un intervienne en sa faveur dans telle ou telle situation. Celui qui aura répondu à ce besoin, le Seigneur l’accueillera dans sa gloire. Il lui révélera alors qu’en accueillant le pauvre, c’est Dieu lui-même qu’il accueillait. Car ce Dieu est proche des pauvres, lui qui s’incarnera dans la pauvreté d’un tout-petit bébé.

Dans le film « Intouchables » (réalisé par Olivier Nakache et Éric Toledano sorti en 2001), inspiré de la vie de Philippe Pozzo di Borgo, les deux personnages se rencontrent, chacun dans leur pauvreté propre, dans leur « handicap » propre. Chacun a besoin de l’autre. Et ce n’est qu’ainsi, en vivant pleinement cette pauvreté, et en tissant du lien pour y répondre, qu’un surplus d’amour peut surgir. Ce surplus, c’est le Christ qui se manifeste dans le lien, la solidarité, l’attention aux petits.

Le passage de l’Evangile de ce jour nous rappelle donc une évidence : la Bonne Nouvelle en Jésus Christ n’est pas juste une jolie théorie, elle est concrète, à vivre chaque jour. Cette semaine, essayons donc d’ouvrir les yeux sur la pauvreté en nous et autour de nous, et de voir comment, dans le lien avec nos frères et sœurs en pauvreté, Dieu peut surgir et nous offrir un surplus d’amour. Lui seul peut ainsi nous rendre… « intouchables » !

33e dimanche – A

« Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres […] Longtemps après le maître revint…  » (Mt 25,15.19)

> On oublie souvent les données temporelles de ce récit des talents pourtant très connu. C’est AUSSITÔT que ceux qui ont reçu des talents les font fructifier et en doublent le nombre. Mais c’est LONGTEMPS APRES que le maître revient. D’ailleurs, en les remerciant, il va leur dire « Tu as été fidèle EN PEU DE CHOSES ».

Dieu ne nous demande pas d’être compétitifs et productifs tout le temps. Il nous demande de faire fructifier au moins une fois, rien qu’une petite fois, les charismes, les talents, les qualités, les dons que nous avons reçus de lui.

Alors cette semaine, trouvons une de nos qualités et faisons-en quelque chose, juste une fois au moins. Le Maître nous en sera reconnaissant…

32e dimanche – A

 » Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva.
Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.  » Mt 25, 10

> 10 femmes attendent le maître des lieux. La moitié avait prévu suffisamment d’huile pour veiller la nuit entière. L’autre moitié, juste ce que pouvait contenir leur lampe.

Celles qui avaient prévues suffisamment furent inviter aux noces, les autres trouvèrent la porte close.

Jésus dans cette parabole nous montre l’importance d’être en attente et surtout de prévoir ce qu’il faut pour être prêt pour l’arrivée du Seigneur.

Comment nous préparer ? Comment savoir si nous sommes prêts ? Soyons vigilants, avec une espérance ferme ! 
Misons sur la régularité de notre prière et elle construira pour le Seigneur une demeure bâtit sur le roc !

31e dimanche – A

« Tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. » (Mt 23, 3)

> En matière de foi il y a un paradoxe : ce sont des hommes et des femmes qui prêchent la Bonne Nouvelle et ils ont, comme n’importe qui, de nombreux défauts. Comment se laisser enseigner par des gens qui sont loin d’être parfaits ? Il faut une bonne dose d’humilité pour savoir écouter et mettre en application une parole transmise par quelqu’un qui ne la met pas (toujours) en pratique. Il n’y a que Jésus qui a réussi à faire ce qu’il prêchait, alors un peu d’indulgence ! Est-ce que parfois nous ne faisons pas nous aussi exactement le contraire de ce que nous disons ? Avoir l’humilité de se laisser enseigner par des personnes imparfaites est un acte de foi : la Parole s’incarne jusque dans nos imperfections.

Cette semaine essayons de ranger notre colère envers ceux que nous considérons hypocrites pour prêter, malgré tout, une oreille attentive à leurs mots. Nous y trouverons peut-être quelque chose à mettre en pratique ; car c’est bien par nous que tout commence.