3e dimanche de Pâques – A

« Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. » (Luc 24,13-15)

> Jésus rejoint sur leur propre chemin ceux qui marchent, ceux qui sont en route, ceux qui s’interrogent. J’aime à me dire qu’il rejoint moins facilement ceux qui sont arrêtés, ceux qui croient être arrivés, ceux qui sont persuadés d’avoir déjà toutes les réponses et qui ne se posent plus de questions.

Et si du coup, cette semaine, nous nous proposions de marcher, de nous remettre en route, de nous poser les questions qui dérangent ou simplement celles qui font avancer dans nos vies ? Il n’est pas impossible que Jésus nous rejoigne alors, sur les chemins de nos vies, aux carrefours de nos questions.

2e dimanche de Pâques – A

« Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous,
si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous,
si je ne mets pas la main dans son côté,
non, je ne croirai pas ! » (Jn 20,25)

> Thomas a besoin de voir pour croire. Et c’est bien humain. Nous aussi, souvent, nous ressentons ce besoin, avouons-le.

Croire à la Résurrection des morts peut ainsi sembler… incroyable, tant que nous n’avons pas vu de nos yeux ce qui nous attend tous.

Pourtant… chaque année – comme par hasard précisément à la période de Pâques – la nature ressuscite sous nos yeux. Ce qui semblait mort, sec, froid, reprend vie dans nos forêts, nos jardins et même sur nos balcons. Que nous sommes lents à croire ce que nous avons sous les yeux chaque année !

Nous vous proposons de vous émerveiller de cette vie qui jaillit en mille couleurs sous nos yeux, cette semaine, et que cela nous aide à croire ce que nous ne voyons pas d’après ce que nous voyons…

Pâques 2017

« C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit et il crut. » (Jean 20,8)

> Pour voir, il fallait se donner la peine d’entrer. Entrer jusque dans les tombeaux de nos vies. Plonger en nous pour aller y visiter ce qui semblait mort hier encore. Nous pourrions bien alors, comme ce disciple, découvrir que le tombeau est vide.

Pour voir un miracle venu de Dieu, il faut faire l’effort de ne pas tout de suite se dire que c’est fichu, que ça n’en vaut plus la peine, que de toutes façons ça ne marchera jamais… Avec Dieu, ce qui était mort peut ressusciter.

Alors nous vous proposons de visiter, dans votre vie récente, un moment où vous auriez été tentés de vous dire que tout était fichu, et où vous vous êtes aperçu – en osant faire un pas de plus – que rien n’était fini et que tout pouvait recommencer, continuer. Nous avons tous de ces moments de grâce. Ce sera l’occasion pour nous d’en remercier le Seigneur, et de puiser de la force pour la prochaine fois où nous serons tenté de ne pas croire.

JOYEUSES PÂQUES A TOUS NOS LECTEURS !

Dimanche des Rameaux – A

« Les bandits crucifiés avec lui l’insultaient de la même manière » Mt 27, 44

> Jésus est crucifié. Il est humilié par les hommes qui passent devant cette croix et qui attendent qu’un miracle se produise. Que celui qui se dit Fils de l’Homme soit sauvé vu que c’est le Fils de Dieu.

Comble de la cruauté et de l’absurdité humaine, les hommes crucifiés avec lui, souffrant des mêmes maux que Jésus sur la croix l’insultent également. La haine et la bêtise surpassent la souffrance physique. C’est dire qu’à quel point l’homme est pécheur.

Mais cette montée vers Pâques, cette mort qui est inéluctable doit nous aider à nous mener vers notre propre mort. Et lorsque le moment arrivera comment sera notre cœur ? Serons-nous dans la haine ? Nous mourrons comme nous avons vécu. Et la plus belle manière de mourir sera dans l’Amour de celui qui nous a aimé jusqu’à la fin.