3e dimanche de Carême – C

« Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » – Lc 13, 3.5

> Nos fils d’informations regorgent de « faits divers » plus ou moins graves. Quelques uns heurtent davantage notre sensibilité par leur côté tragique, le mal radical poussé à l’extrême au cœur des attentats, des guerres, des scandales financiers ou de la maltraitance physique et psychologique. D’autres relèvent des catastrophes naturelles, des accidents et des maladies qui frappent « à l’aveugle ».

Jésus affirme deux fois dans le passage de Luc 13, 1-9 qu’aucun lien n’existe entre le malheur et la mauvaise conduite. Le mal n’est pas une punition ! Qu’on se le dise et le redise !

Il ajoute cependant cette phrase qui peut paraître assez mystérieuse à nos intelligences modernes : « Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » Se convertir, ça sonne assez pieux, et on n’aime pas trop ça. Etymologiquement, le verbe « métanoien », en grec, signifie « tourner son regard ». Sur quoi tourner son regard, au juste ?

Eh bien vers Jésus. Vers celui qui est venu nous dire que la miséricorde de Dieu est infiniment plus grande que nos manquements, que nos échecs, que nos maladies, que nos séparations. Rester immobile, replié sur soi-même, tétanisé par le mal, c’est stérile. « Se retourner » vers Jésus, se laisser aimer par lui, c’est croire qu’il n’y a aucune situation sans issue, même au cœur du pire qui peut nous étrangler et nous empêcher d’avancer.

Cette semaine du Carême est un bon moment pour libérer nos peurs. En nous tournant vers Jésus, dans la prière, seul dans notre chambre, ou en franchissant la porte d’une église pour un temps de recueillement ou de célébration, ou en concevant tout simplement que ce qui paraît stérile pourrait un jour donner du fruit (cf. v. 9). Regardons notre vie d’un œil extérieur, avec compassion et bienveillance. Rien n’est perdu. Tout est possible. Avec Jésus.

2e dimanche de Carême – C

« En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier. » (Luc 9,28b)

> En ce deuxième dimanche de carême, Jésus nous emmène, après le désert, dans un autre lieu traditionnel biblique : en montagne. La montagne, ce lieu des théophanies, des révélations de Dieu aux humains, dévoile ici une expérience mystique de transfiguration. Suivant le passage qui annonce la souffrance du Fils à venir, cet événement mystique pointe à la fois sur la souffrance de la Croix à venir et à la fois sur la gloire de Dieu révélée à Pâques.

Pour cette semaine de Carême, et si nous aussi nous allions en montagne pour prier ? Car la prière, seul ou avec des amis comme pour Jésus, est puissante. Elle peut transfigurer les êtres et les choses, elle peut transfigurer notre vie, nos souffrances, transfigurer des croix personnelles en petites résurrections. Cette semaine, nous sommes donc invités à prendre le temps en montagne, où bon nous semble, que ce soit au bord d’une piste de ski, sur un télésiège, dans un coin de forêt, dans une chapelle isolée ou simplement dans un coin retranché d’un chalet ou d’une église, de faire nôtre cette prière « Seigneur, Dieu de gloire, transfigure-nous ! », comme par exemple avec cette belle prière :

Seigneur, transfigure ma vie !

C’est tout l’univers qui t’acclame, Seigneur !

Car c’est toi qui en es le créateur.

Nous pensons à ta Parole :

A qui irions-nous Seigneur ?

Tu as les Paroles de la Vie et du Bonheur.

Pourquoi ne t’écoutons-nous pas toujours ?

Nous sommes si faibles face à ton Amour.

Aide-nous à renaître à ton image

Afin que notre chemin soit plus sage.

Car tu es la lumière, la Vérité,

Le Dieu qui mène à la paix.

Tes bras sont notre refuge,

Ta voix est silencieuse.

Mais tes pas se font retentir au plus profond de notre coeur.

Reste avec nous Seigneur,

Nous sommes Heureux d’être avec toi !

Transfigure-nous face à notre faible foi.

Et sur la montagne de notre vie,

Que nous gravissons péniblement,

Fais briller dans notre nuit

Ton visage, éternellement !

Auteur de la prière : Brigitte Butez, salésienne coopératrice

http://users.skynet.be/prier/textes/PR1585.HTM

1er dimanche de Carême – C

Jésus répondit : « Il est écrit : ‘L’homme ne vit pas seulement de pain’. » (Luc 4,4)

> De même que nous ne sommes pas nourris que de pain, mais aussi de spiritualité, d’amour, de beauté, de temps, etc, de même aussi le jeûne du Carême ne concerne pas seulement – et pas forcément – que la nourriture alimentaire.

En cette première semaine de Carême, nous vous proposons d’essayer de jeûner – au moins une journée – d’une chose à laquelle nous sommes vraiment « accro », qui est habituellement une « nourriture » quotidienne pour nous : écran, réseaux sociaux, tabac… à nous de trouver ! Et si ça marche une journée entière, pourquoi ne pas essayer de continuer le lendemain ?

5e dimanche – C

« Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. » » (Luc 5, 5)

> Pourquoi Simon accepte-t-il de jeter ses filets s’il a peiné toute la nuit sans rien prendre ? C’est qu’il a une profonde confiance en Jésus. Cette confiance ne sera pas déçue puisqu’il remontera des filets pleins. Sans insister, Simon-Pierre dit que sur la parole de Jésus alors il lancera les filets à nouveau. Simon a mis sa foi en cet homme et refait encore une fois ce qu’il a déjà fait tant de fois sans succès toute la nuit.

Et nous, jusqu’où pouvons nous aller avec nos propres forces ? Pas très loin… Comme Simon-Pierre, apprenons à mettre notre foi dans le Seigneur avant de jeter nos filets.

Cette semaine, il nous est proposé de réfléchir à ces choses auxquelles nous nous agrippons un peu trop fort et que nous voulons régler seul. Peut-être qu’en s’abandonnant un petit peu tout marcherait mieux ? Soyons particulièrement attentifs à cette patiente présence de Dieu à nos côtés pour lui laisser un peu de place dans nos décisions et nos actions.