Avent 2015 – Jour 2

Comme il marchait le long de la mer de Galilée, Jésus vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André (…). Il leur dit ; « Venez à ma suite ». (Mt 4,18a.19)

> Sommes-nous prêts comme Pierre et Simon à entendre l’appel du Seigneur ? Sommes-nous d’accord de nous laisser déranger dans notre quotidien ?

Le temps de l’Avent, c’est un temps particulier que l’on met de côté pour nous préparer à la rencontre avec le Seigneur. Le Seigneur n’est pas contenté de venir une fois pour toutes il y a deux mille ans, il ne cesse de venir à notre rencontre. Comme Il est venu appeler Pierre et André un matin de pêche, il nous rejoint dans notre quotidien, dans notre vie la plus ordinaire, là où nous vivons et pas seulement dans les moments de ferveur religieuse. A nous donc de le guetter, d’être en éveil pour le repérer ; mais cette venue, comme toute venue, change notre vie. Et si cette année j’étais prêt, comme Pierre et André à quitter ma routine pour me mettre résolument à la suite du Christ, cela voudrait dire quoi concrètement ?

Avent 2015 – Jour 1

« Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. » (Lc 21,26)

> Que penser de cette réaction humaine ? Spontanément, on croit immuable l’immense ballet des astres (et de même, bien d’autres réalités ou forces apparemment irrésistibles ou évidentes). Faut-il avoir peur de la fin de ce monde que l’on croyait intangible – donc perpétuel voire « divin » ? L’homme mortel découvre, effrayé, que ce qui, dans ce monde, semblait le dominer aura sans doute aussi un terme. « N’ayez pas peur ! » lit-on dans plusieurs pages de la Bible. La Bonne Nouvelle promet l’opposé de l’évidence : c’est l’homme qui survivra aux « puissances des cieux ».
Les chrétiens qui dans leurs prières demandent au Père « que ton règne vienne » sont-ils conscients de ce qu’ils font ? Prier pour qu’advienne sa royauté, c’est accepter qu’alors « les hommes mourront de peur ». L’enjeu essentiel n’est pourtant pas ce monde, mais nous mêmes, pris dans le jugement et la miséricorde de Dieu.

Le premier Avent, celui de la naissace de l’Enfant de Bethléem, n’aura fait « mourir de peur » qu’un homme : Hérode, alerté par les mages puis déchaîné dans sa vaine cruauté. A peine quelque-uns avaient remarqué et compris le signe céleste. Mais déjà alors avait été dérangée, par l’Étoile, la stricte régularité des luminaires qui dans le ciel marquent les cycles du temps.

Au terme de notre Avent symbolique, année après année, la lumière de Noël n’est pas que la flamme de quelques bougies ou le re-départ de jours toujours plus longs : c’est la promesse, entamée, d’une lumière éternelle, sans commune mesure avec celle des « puissances célestes ». L’Avent ultime, hors du temps : l’Emmanuel « Dieu-avec-nous » et enfin « nous-avec-Dieu ».

34e dimanche – B – Christ-Roi

« Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? « Jésus répondit : « C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix.  » » – Jn 18, 37

> Au moment de sa Passion, et jamais avant dans l’évangile, Jésus affirme sa royauté. C’est une royauté qui n’est pas de ce monde, mais qui est venue d’ailleurs. Cet ailleurs, c’est Dieu, le Père, qui a envoyé Jésus dans le monde. Pleinement humain (« je suis né »), Jésus manifeste la venue de Dieu dans le monde. Pour une seule raison : rendre témoignage à la vérité, c’est-à-dire à ce qui est fiable, digne de confiance, en définitive, à Dieu.

Parfois, il faut descendre très bas en soi, là où la lumière ne passe plus, dans les profondeurs de nos tristesses, de nos échecs et de nos souffrances pour y trouver Dieu contre toute attente et découvrir que nous sommes inconditionnellement aimés et toujours accompagnés.

Cette semaine, il nous est proposé de réfléchir à une période de notre vie un peu sombre et difficile et de nous souvenir comment nous nous en sommes sortis. Peut-être pourrons-nous superposer le nom de Dieu sur ce qui nous a fait redécouvrir la lumière ? Pourquoi ne pas en parler ensuite à quelqu’un de notre entourage ? Et ainsi, à la suite de Jésus, rendrons-nous témoignage à la vérité et ouvrirons-nous une brèche d’espérance à notre interlocuteur en ces temps troublés…

33e dimanche – B

« Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec grande puissance et avec gloire. Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, depuis l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel» (Marc 13, 21-22)

> La fin du monde et la venue du Christ en gloire : qui aujourd’hui l’attend vraiment ? Pourtant il s’agit d’un des éléments essentiels de la foi chrétienne : Dieu s’est fait homme en Jésus Christ, en signe d’amour, il est mort sur une croix et est ressuscité le 3e jour. Il reviendra dans la gloire pour… pour quoi déjà ? pour nous juger ?

Dans le passage du jour, l’évangéliste ne parle pas de jugement ou de châtiment, mais d’une action positive du Fils de l’homme : il rassemblera les élus des quatre coins du monde (littéralement « des 4 vents », signifiant par là l’universalité de ce rassemblement).

« Rassembler les élus » : est-ce que cela me concerne ? Le suis-je vraiment, « élu » ? Loin de Matrix, « élu » ne signifie pas au-dessus des autres, mais choisi par Dieu. Chacune, chacun, nous sommes choisis par Dieu, appelé à une vocation de chrétien sur terre. Ce qui diffère, c’est la réponse à cette élection : qu’est-ce que je réponds à Dieu qui m’a choisi ?

Cette semaine, nous nous proposons donc de penser à notre vocation de chrétien. Dieu nous a choisis, quelle a été, quelle est et quelle sera notre réponse à Lui donner ? Et surtout, comment celle-ci va influencer notre vie, jusqu’à son retour ?

32e dimanche – B

« Amen, je vous le dis :
cette pauvre veuve a mis dans le Trésor
plus que tous les autres.
Car tous, ils ont pris sur leur superflu,
mais elle, elle a pris sur son indigence :
elle a mis tout ce qu’elle possédait,
tout ce qu’elle avait pour vivre. » (Mc 12,43-44)

> La petite veuve a été très généreuse en donnant de son nécessaire.

Réfléchissons, cette semaine, à ce que nous pourrions donner de notre nécessaire pour Dieu…