26e dimanche – B

« Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer. » (Marc 9,42)

> Jésus est violent dans ce verset, cependant il nous montre quelque chose d’absolument essentiel, il nous montre à quel point nous sommes liés et responsables les uns des autres.

Tout comme nous sommes responsables de la chute de notre frère si nous l‘y avons entraîné, nous sommes responsables de son salut.


L’écrivain Charles Péguy se demande dans un très beau texte ce que dirait le bon Dieu si nous revenions au ciel tout seuls, les uns sans les autres. Si Dieu nous a faits frères et sœurs ce n’est pas pour que nous nous occupions chacun de notre bout d’âme de notre côté mais que nous cherchions à revenir ensemble à la maison du Père.

Cette semaine quand je suis près de faire une critique injuste, de me disputer avec un ami, d’écrire des commentaires acerbes sur facebook, je peux me demander avant tout non pas si ce que je fais est mal pour moi mais qui je risque d’entraîner avec moi: la personne qui participera à la critique, l’ami qui se disputera avec moi, le commentateur qui renchérira, plus virulent encore… Sachons-nous souvenir que nous sommes gardiens les uns des autres.

25e dimanche – B

 » Ils (les disciples et Jésus) allèrent à Capharnaüm. Une fois à la maison, Jésus leur demandait:  » De quoi discutiez-vous en chemin ?  » Mais ils se taisaient, car, en chemin, ils s’étaient querellés pour savoir qui était le plus grand. » (Mc 9, 33-34)

> Dans l’évangile de ce dimanche, les disciples se taisent à deux reprises. La première fois, Jésus commence par leur annoncer sa mort et sa résurrection. Mais les disciples se taisent, car ils ne comprennent pas et surtout ils n’osent pas interroger Jésus. Puis viennent les deux versets cités ci-dessus, où les disciples n’osent pas lui dire qu’ils cherchaient à savoir qui était le plus grand. Ils sentent bien qu’ils sont à côté de la plaque. Mais quelle attitude est-elle le plus à côté de la plaque: se poser des questions et peut-être se tromper ou ne pas comprendre ce qui est en jeu ou ne pas se risquer à en parler à Jésus ?

> Si Jésus s’est incarné, c’est bien pour rejoindre chacun de nous dans ce que nous vivons. Alors cette semaine, nous sommes invités à tout oser dire à Jésus. Tout… c’est-à-dire nos joies, nos demandes, mais aussi nos incompréhensions, nos révoltes…

24e dimanche – B

« Pour vous, qui suis-je ? » – Mc 8, 29

> C’est la question que Jésus pose à ses disciples, qu’il nous pose à nous personnellement. Pour toi, qui est le Christ ? Un prophète ? Un rabbin ? Un sage de son temps ? Un prédicateur itinérant prêchant l’amour ? Le Messie annoncé et attendu ? Un peu tout ça à la fois ? Comment le découvrir ?

Cette semaine nous nous proposons de réfléchir à cette vaste et importante question. Une des pistes à prendre est la suivante : qu’est-ce qu’être chrétien, pour nous ? Est-ce plutôt adhérer à une idéologie altruiste et pacifiste en lisant l’évangile, ou reconnaître que la vie a un sens en vivant l’évangile ? La prière aide à approfondir cette question, à affiner notre connaissance de Jésus et à approfondir notre relation avec lui. Essayons !

23e dimanche – B

« Des gens amènent [à Jésus] un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler, et supplient Jésus de poser la main sur lui. Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue. Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! » » (Marc 7, 32-34)

> Dans ce récit, Jésus est confronté aux fermetures les plus féroces. Les gestes s’accompagnent de la parole, ce qui montre la difficulté de venir à bout de la fermeture, de la ligature des organes de communication (oreilles, langue). Touché par cette fermeture, Jésus soupire, comme souffrant avec l’homme sourd, en compassion.

« Effata, ouvre-toi ! » Ce récit nous invite à une lecture symbolique : dans notre vie, quand sommes-nous tout à fait fermés à la parole de l’autre, à la communication, à l’autre ou au tout-Autre ? Jésus, en compassion avec nous, nous dit : « Effata, ouvre-toi ! » Ouvrons-nous à l’autre, à la Parole, à Dieu. Même si cela nous semble impossible, ouvre-nous aux chemins de réconciliation (avec nous-mêmes, avec les autres, avec Dieu), aux chemins de guérison. Dans ce qui nous semble bouché, à cause de blessures, de déchirures, à tout ce qui est fermé en nous, Jésus dit : « Effata, ouvre-toi ! » Par sa puissance de guérison, Jésus nous invite à ne pas rester passif : c’est à nous de nous ouvrir, de faire le pas de la confiance et de nous abandonner à lui. « Effata, ouvre-toi ! » Cela dépend aussi de nous !