30e dimanche – A

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. » Mt 22, 37-40

1. Aimer Dieu, a priori, nous y travaillons, si nous lisons ça.
2. Aimer notre prochain, nous connaissons, pas toujours facile-facile, mais nous y travaillons aussi.
3. Et le « comme toi-même » alors ? Est-ce que nous évaluons assez la profondeur de l’amour de Dieu pour nous ? Il nous aime et il veut que nous le considérions, que nous nous estimions, que nous nous aimions. Nous en rappellons-nous assez quand nous nous dénigrons, nous morfondons, nous enfermons ? Nous aimer… long chemin et pourtant, c’est par là que tout commence, voilà le seul moyen pour aimer notre prochain à notre tour, le seul moyen pour aimer Dieu de tout notre cœur.

Cette semaine nous sommes invités à prendre (un tout petit peu) la mesure de cet amour de Dieu pour nous, pour qu’il nous aide à voir que nous avons du prix à ses yeux et qu’il nous aime (Is 43,4) et pour en témoigner à ceux qui nous entourent !

29e dimanche – A

Alors Jésus leur dit:  » Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.  » (Mt 22, 21)

Cette célèbre parole de Jésus est devenue une expression si habituelle qu’on oublie souvent d’où elle vient. C’est en effet une réponse que Jésus donne aux pharisiens qui essaient de le piéger en lui demandant s’il faut payer ou non l’impôt à l’empereur. Par cette réponse, Jésus nous rappelle à chacun notre responsabilité d’homme. Être croyant ne nous libère pas de réfléchir, de nous questionner, de rechercher la vérité, de travailler à éclairer notre conscience. Il ne suffit pas de dire que nous agissons au nom de Dieu pour nous décharger de toute responsabilité. Jésus nous invite ainsi à suivre son exemple, à être toujours vrai, à ne pas faire de différence entre les gens, à ne pas se laisser influencer, pour être sur le vrai chemin de Dieu (cf. v. 22, 16).

> Essayons cette semaine de demander à Jésus ce discernement, de lui demander de nous aider à grandir sur ce chemin de Dieu, chemin de liberté et donc de responsabilité.

28e dimanche – A

Alors il dit à ses serviteurs : « Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce. » (Mt 22,8-9)

> Le maître du repas dont parle Jésus avait invité bien des gens, mais tous ont refusé, prétextant d’autres choses à faire, quand ils n’ont pas violenté les serviteurs qui les invitaient. Le maître décide alors d’inviter tous les autres, tous ceux auxquels on n’avait pas pensé, tous ceux qui – à priori – n’avaient pas place à ce repas.

L’église offre un repas chaque dimanche près de chez nous. C’est un repas un peu particulier – gratuit, d’ailleurs – auquel nous sommes invités nous aussi. Faisons-nous partie des gens qui déclineront l’invitation de Dieu, le maître du repas, faisons-nous partie de ceux qui critiquent les serviteurs de ce repas qu’on appelle pasteurs ou prêtres, ou, au contraire, allons-nous, nous aussi, partir à la croisée des chemins pour inviter d’autres personnes à venir avec nous à ce repas ? Essayons…

27e dimanche – A

Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : ‘La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire. C’est là l’œuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux !’  » – Mt 21, 42

> Ce passage célèbre de la parabole des vignerons meurtriers nous rappelle que suivre Jésus n’est pas toujours une affaire joyeuse et facile. Parfois nous faisons la douloureuse expérience d’être rejetés pour notre foi en Christ, plus ou moins violemment si l’on pense aux minorités chrétiennes orientales actuellement persécutées. Ce dont nous assure Jésus, c’est qu’en dépit de toutes ces critiques, si nous bâtissons sur lui et à partir de lui tout en allant vers lui, c’est là une « merveille » ! Une merveille si éclatante que les bâtisseurs-critiques sont éblouis et incapables de la voir sans cligner des yeux!

Et si cette semaine, fort de la présence de Jésus à nos côtés, nous osions manifester la merveille de notre foi en lui, d’une manière particulière ou à quelqu’un à qui nous n’en avons encore jamais parlé ? Si nous devenions « passeurs » de la Bonne Nouvelle ? Peut-être qu’une seule personne sur notre chemin se laissera émerveiller et ouvrira petit à petit les yeux. Et ce sera assurément là « l’oeuvre du Seigneur » !