Avent 2013 – Jour 16

« Ils répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Il leur dit à son tour : « Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais cela. » Matthieu 21,27

> Moi non plus je ne sais pas, et j’aimerais encore demander à Jésus : Es-tu le Messie ? Es-tu celui qui doit venir ? Es-tu le Roi des rois ? Es-tu le Sauveur ? Es-tu l’Emmanuel, pour toujours avec nous ? Mais Jésus ne donne pas les réponses, il se laisse annoncer, tout particulièrement durant ce temps de l’Avent! Nous aussi, nous pouvons être des signes de sa venue !

Avent 2013 – Jour 15

« Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont rendus purs, les sourds entendent, les morts reviennent à la vie et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. » Matthieu 11,5

> Jésus répond à la question « Es-tu le Messie ? » avec une liste de tout ce qu’il a fait de pratique. Le salut est annoncé par les œuvres et pas par la théorie ou la contemplation, la parole, le prêche. Nos actes sont l’évidence de notre identité comme chrétiens.

Et nous ? Que faisons-nous chaque jour de pratique pour manifester notre appartenance au Christ ?

Avent 2013 – Jour 14

« ‘Le Fils de l’homme, lui aussi, va souffrir par eux.’ Alors les disciples comprirent qu’il leur parlait de Jean le Baptiste. » Matthieu 17, 12-13

> Dans tout l’Evangile, l’expression « le Fils de l’homme » n’est utilisée que par Jésus pour parler de lui-même… Sauf ici où, selon la compréhension des disciples, il s’agirait de Jean le Baptiste.

C’est pour moi un indice qui invite chaque homme et chaque femme à être un(e) « Fils de l’homme », (malgré la tournure masculine de cette expression) qui annonce le Royaume de Dieu, avec parfois le chemin d’épreuve que cela comporte.

Comment vais-je annoncer, aujourd’hui, la venue du Royaume et être un(e) précurseur ?

Avent 2013 – Jour 13

« Mais à qui vais-je comparer cette génération ? Elle ressemble à des gamins qui, assis sur les places, en interpellent d’autres, en disant : Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ! Nous avons entonné un chant funèbre, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine ! » Matthieu 11,16-17

> Que c’est désagréable de se reconnaître lorsque Jésus se fait miroir ! Suis-je un gamin ? Suis-je celui qui joue de la flûte ? Suis-je celui qui ne réagit pas à l’air de flûte ?

Comment vais-je parvenir aujourd’hui à passer de l’humiliation qui m’éloigne de moi et de Jésus à l’humilité qui me rapproche de moi et m’inscrit en communion avec le Christ ?

Avent 2013 – Jour 12

« Amen, je vous le dis : Parmi les hommes, il n’en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui. » (Matthieu 11,11)

> Jean le Baptiseur, c’est l’homme de la Loi. C’est la rigueur, c’est l’exigence, c’est la justice. C’est aussi l’homme du courage, qui n’hésite pas à interpeller les puissants quand ils fautent. Un modèle pour les enfants du Royaume. Mais ces derniers reçoivent en plus la grâce, l’enthousiasme, la tendresse, la joie, en un mot la charité. C’est leur grandeur.

 

Avent 2013 – Jour 11

« Prenez sur vous mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes. » Matthieu 11,29, traduction TOB.

> Curieux que pour trouver le repos de nos âmes, pour nous alléger de nos peines et de nos soucis, le Christ nous propose de nous alourdir de son joug en plus de ce qui pose déjà sur nos frêles épaules !

Porter le joug, c’est engager toute sa personne pour se mettre en mouvement. Au milieu des « tu dois », des « je devrais » et des « c’est comme ça que ça doit être » de notre monde qui alourdissent notre charrue, le Christ nous invite à engager toute notre personne à sa suite.

A la découverte de celui qui vient dans l’humilité et la douceur nous mettre en mouvement pour une justice qui n’est pas de ce monde.

Avent 2013 – Jour 10

« Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne laissera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? » (Matthieu 18, 12)

> Statistiquement, j’ai plus de chance de faire partie des 99. Et si, au lieu de rester « bêlement » dans le troupeau, je partais avec le berger pour l’aider à chercher la brebis égarée ? Montre-moi, Seigneur Jésus, qui est-ce que je peux aujourd’hui aider en ton nom, visiter, appeler, réconforter, et peut-être même ramener un peu plus proche de toi.

 

Avent 2013 – Jour 9

« L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre: c’est pourquoi ce qui va naître sera saint et sera appelé Fils de Dieu ». » (Luc 1,35)

> Dans ce verset bien connu, le texte grec dit «ce qui va naître», au neutre, et non pas «celui qui va naître», au masculin. Là, dans le ventre maternel, l’amas de cellules est encore indistinct, mais commence à prendre forme à la parole de l’ange.

Longtemps au cœur de nos entrailles, des désirs et potentialités de vie demeurent informes, incertains. Et pourtant, ils devront naître, tôt ou tard, et répondre à l’appel adressé. Quel nom donnerons-nous à cet indéterminé que nous aurons conduit à la vie?

Avent 2013 – Jour 8

« Jean avait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins. Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. » Matthieu 3,4

> Ce verset, tout simple, nous rappelle, en cette période de Noël, trop marquée par un consumérisme effréné, que le message du Christ est avant tout celui de la simplicité et du partage.

Le superflu qui nous entoure est-il vital ? Ne serions-nous pas plus heureux et sereins avec moins de matériel et plus de spirituel ? Voilà des questions que les chrétiens pourraient se poser en ces périodes de fêtes.

Avent 2013 – Jour 7

« Annoncez en cheminant que le Royaume des cieux s’est approché. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. » Matthieu 9,7-8

> Qu’est-ce que je reçois gratuitement ? La vie, l’amour, l’Evangile, un sourire, la douceur des mots, celle d’un rayon de soleil… (Je vous laisse poursuivre « votre » liste). Quand je pense aux cadeaux que me fait la vie, je me rends compte que je peux à tout instant m’extraire d’une logique marchande dans mes liens aux autres, sortir de la logique du donnant-donnant.

Je peux me tenir dans la juste présence sans rien devoir. Aucun prix à payer, pas besoin de faire des comptes d’apothicaire, rien à débiter ou à créditer : ce n’est pas un rêve, c’est possible ! Je pourrais y penser en attendant devant la caisse, la prochaine fois que je me retrouverai les bras chargés par mes achats de Noël … Oui, il est possible d’accueillir la belle vitalité et l’esprit de liberté qui sont les signes du Royaume… et les transmettre au-delà de moi, me laisser porter par cette belle générosité de Dieu et à mon tour donner sans rien attendre en retour…