Dimanche de l’Epiphanie – A

Matthieu 2,1-15

> Dans ce récit, il y a le mouvement et l’arrêt.
Il y a la marche avec des escales, des pauses.
L’étoile avance, puis s’arrête.
Les sages suivent l’étoile puis avec joie s’arrêtent et entrent dans la maison. Puis ils repartent en empruntant un autre chemin.
Joseph et Marie demeurent là, puis ils se mettent en route pour partir pour l’Egypte. Là, ils vont résider le temps qu’il faut pour être protégés. Après cela, ils vont repartir pour Nazareth.
En fait, personne ne reste vraiment sur place. Tout est en mouvement dans ce récit.

« Lève-toi ! » dit l’ange à Joseph. Etymologiquement, ce mot signifie 
« Réveille-toi ! Reviens à la vie ! » Le mouvement qui naît à Noël, chaque année, n’est-il pas là pour nous réveiller ! Pour nous glisser à l’oreille « Lève-toi ! » Ne reste pas sur place. Va. Cherche ton étoile ! Voilà ce que nous vous souhaitons de meilleur pour 2020: le goût d’entretenir votre quête …

4e dimanche de l’Avent – année A

« Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse »

Matthieu 1, 18-24

> Pour la médiation de l’évangile de ce dimanche, nous vous proposons un format podcast réalisé par Parole et Silence et qui nous met à la place de Joseph.

https://paroleetsilence.lepodcast.fr/fenetre-davent-joseph?fbclid=IwAR3U8AgkR8VLQ6ZqY3JPKAcipObp_pNd-xdXlwmuysBevifQGgq4GAvcqP0

Joyeux Noël à tous !

3e dimanche de l’Avent – année A

« Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »

(Mt 11,3)

> Les disciples de Jean-Baptiste posent la question à Jésus pour en avoir le cœur net… Mais ils ne sont pas les seuls ! Est-ce qu’il ne nous arrive pas parfois de nous poser la même question lorsque nous sommes à bout, que nous désespérons ? Ou peut-être aussi sommes-nous parfois tentés de nous tourner vers toutes sortes d’illusion de salut…

Et voilà que dans quelques jours nous fêterons Noël, la venue du Messie. C’est l’occasion de nous redemander si nous sommes réellement conscients que c’est Dieu que nous allons accueillir dans la crèche.

Et si nous sommes hésitants, gardons alors la suite de ce verset : « Amen, je vous le dis, parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des Cieux est plus grand que lui ». Voici que Jésus nous fait toucher du doigt le cœur de Dieu… Agenouillons-nous à ses côtés…

2e dimanche de l’Avent – année A

« Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » Jean est celui que désignait la parole prononcée par le prophète Isaïe :
Voix de celui qui crie
Dans le désert
Préparez le chemin du Seigneur,
Rendez droits ses sentiers. »

(Mat 3,1-3)

> Comment se préparer à la venue du Christ ? La seconde partie de la citation explique de quelle préparation il s’agit : « rendez droit ses sentiers ! » Le verbe hébreu signifie bien « rendre droit, lisser, aplanir ». Au fond, le Seigneur nous invite à mettre à plat nos sentiers en ouvrant un chemin pour faire de place à Dieu, pour lui dégager la route. Comme lors de nos rudes hivers, comme quand nos routes sont bloquées par la neige, il s’agit de préparer la route à la venue du Seigneur, de dégager de ce qui encombre notre route intérieure.

Bien sûr, ce n’est pas si évident de lui faire un chemin en nous, de dégager notre route enneigée par les difficultés de la vie, ou embourbée par le stress de cette période, par l’égarement que celle-ci peut occasionner en nous. Peut-être qu’il s’agit bien, dans cette préparation, de d’abord faire de la place, se désencombrer, revenir à l’essentiel. Aplanir, n’est-ce pas d’abord, ôter ce qui est en trop ?


Alors dans ce temps de l’Avent un peu fou, sortons nos pelles à neige et nos trax pour nous désencombrer et enlever qui est en trop. Oui préparons-nous à sa venue en Lui faisant de la place, extérieurement et intérieurement, en lui dégageant un chemin.

1er dimanche de l’Avent – année A

« Si le maître de la maison savait à quelle heure de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne permettrait pas qu’on fracture la maison »

Mt 24.43

> On ne peut pas dire qu’on passe notre temps à se tenir aux aguets pour le retour du Christ! Du temps de Noé déjà, on mangeait et on buvait sans trop s’inquiéter de l’imminence du déluge… Aujourd’hui, oui, une Greta Thunberg arrive à faire prendre conscience à beaucoup d’une urgence, mais s’agit-il bien de la même incitation à « veiller »?

Nous ne sommes pas des animaux condamnés à chasser pour survivre, c’est pourquoi Dieu nous choisit comme vis-à-vis pour participer à la Vie et veiller avec Lui en nous nourrissant de chaque signe de sa Présence et en combattant ce qui viendrait menacer l’intégrité de notre maison: les distractions qui me font manquer la cible, la tentation de l’indifférence, l’ego qui me met des œillères…

Dans les hôpitaux où je travaille, les veilles de nuit sollicitent les soignants; c’est la nuit que le personnel est plus réduit et que les infirmières ont plus de responsabilités. Parfois, il y a des malades qui vont moins bien, des situations d’urgence, la mort aussi… Les infirmières ne se reposent pas, c’est le temps de toutes les menaces, il faut redoubler d’attention. Voilà un bel exemple d’attitude que nous pouvons avoir dans l’attente du retour du Christ: être attentifs à chacun autour de nous.

« Pour ce temps de l’Avent qui s’ouvre devant nous, Seigneur
veillons à chaque instant à laisser ta venue nous remettre au monde »
Amen

6 janvier 2019 – L’Épiphanie du Seigneur – C

« Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant. » (Mt 2, 9)

> L’épiphanie est une célébration chrétienne, qui signifie l’apparition ou l’avènement – Dieu se donne à voir.

Mais alors pourquoi on la fête après Noël ? Pour les Chrétiens d’orient, il s’agit de la date d’anniversaire du baptême du Christ. En effet chez les juifs – oui Jésus était juif – le baptême avait lieu 8 jours après la naissance. Les adeptes de math diront que 8 jours après Noël ça ne donne pas le 6 janvier et ça tombe bien car les adeptes d’histoire diront qu’il n’est pas né exactement le 25 décembre… Au fond, il ne s’agit pas de donner raison à l’un ou à l’autre, mais de regarder ce que ce texte de l’Évangile peut nous dire encore aujourd’hui.

> Melchior, Gaspard, Balthazar et pis Fanny.

Toute une tradition entoure cette fête, et pourtant le texte biblique ne parle ni de rois, ni de trois, ni de galettes. Par contre, ce que le texte de ce dimanche mentionne quatre fois et qui traverse comme un guide toute la structure du texte, c’est l’étoile. Une présence de lumière dans l’obscurité du ciel. Une présence et une signe du temps qui demande que l’on s’y attarde pour la déceler, au risque de ne pas la voir.

> Quand nous couperons un morceau de galette et que nous tomberons sur la fève – que nous aurons tout juste manqué de fendre en deux – alors nous serons établis roi ou reine du jour, ou du moins jusqu’à la galette suivante. Mais oserons-nous déclarer vouloir suivre la lumière de l’étoile qui traverse le texte de ce dimanche ? Cette semaine, prenons le temps de réfléchir à qui est notre roi ? À qui permettons nous de régner sur nos vies ? Donnons au Christ sa place et remercions le d’être venu à notre rencontre dans une douceur inégalée et insoupçonnée. Finalement, notre confiance en lui renouvelée, laissons sa fidèle lumière discrète nous montrer le chemin pour le rejoindre.


Au nom de l’équipe de rédaction des billets de l’Évangile à l’écran,
nous vous souhaitons une heureuse année 2019 sous le regard aimant du Père !
Soyez abondamment bénis !

Trinité – B

« Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » Mt 28, 20

> Ce que Jésus dit ici à ses disciples est le fondement de notre espérance : il est avec nous tous les jours. 2000 ans après ces paroles nous sommes nombreux à pouvoir en témoigner, à en avoir fait l’expérience, à en faire l’expérience. Du coup, comment se concrétise-t-elle dans notre vie quotidienne, cette certitude de la présence vivante de Dieu à nos côtés ? Comment nous rendons-nous présents à lui ?

On sait que Jésus reviendra à la fin des temps mais nous n’avons pas besoin d’attendre ce retour pour déjà être avec lui. Alors cette semaine, soyons particulièrement attentifs à la présence fidèle du Christ à nos côtés et à la façon dont nous répondons à cette présence : par la prière, par le soin que nous mettons dans nos actes, par un amour délicat envers notre entourage…

Mercredi de la semaine Sainte – B

« Ils lui remirent trente pièces d’argent. Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer. » (Matthieu 26, 15-16)

> L’argent, l’argent, l’argent… Quel motif tellement banal pour livrer le fils de Dieu… Pourtant il n’a fallu que trente pièces pour que Judas trahisse son ami. L’argent est une tentation si puissante, il peut venir pourrir les plus belles choses qui naissent entre les hommes…

En ce mercredi saint, méditons ces occasions où l’argent prend la main sur tout ce que nous sommes. Ces moments où nous serions capables, où nous sommes capables, d’y sacrifier nos valeurs ou ceux qui nous sont chers. Ce n’est peut-être pas aussi violent que la trahison de Judas qui mène directement Jesus à la croix mais c’est extrêmement insidieux…

L’Epiphanie du Seigneur – B – la visite des Mages

« Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » » (Matthieu 2, 1-2)

>La dimension spirituelle nous pousse sans cesse à interpréter plutôt qu’à seulement observer le monde, ce qui s’y produit pour nous et ceux que l’on aime. Le meilleur exemple biblique de cet élan de vie est le récit de l’Epiphanie. Les mages, qui étaient visiblement de grands scientifiques de leur époque, observent une étoile nouvelle dans le ciel : un constat, un fait. Mais ils interprètent ce signe et c’est ce qui les pousse à se mettre en route pour Bethléem.

Et puis, en chemin, ils débarquent tout d’abord à la cour d’Hérode: croyez-nous, ils auraient pu se fourvoyer… Se laisser mettre de la poudre aux yeux par ce roi puissant avec toute sa clique de prêtres et de scribes qui en savent un bon bout et qui parlent le même langage savant qu’eux. Ils auraient pu échanger pendant longtemps avec ces gens qui leur ressemblent intellectuellement! Mais non, ils repartent et… suivent l’étoile.

Cette semaine, nous nous proposons de ne pas nous laisser aveugler par le savoir ou les préjugés, mais de rester disponible à l’interprétation et au souffle de Dieu dans ta vie!! Quel lâcher prise cela nous demande… comme pour ces grands savants qui venaient de loin!

34e dimanche – A – Le Christ Roi

« Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’ Et le Roi leur répondra : ‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.’ » (Mt 25, 39-40)

> Dans ce texte d’Evangile, le Christ Roi nous demande des comptes, à tous, il demande de rendre compte de notre vie. Plus que de la fin des temps, ce texte nous renvoie au présent. En effet, pour ces comptes, le critère unique est celui de notre attitude à l’égard de celui que l’on appelle « petit » ou « pauvre ». Le pauvre, c’est celui qui est en état de manque, qui a besoin qu’on s’adresse à lui, que quelqu’un intervienne en sa faveur dans telle ou telle situation. Celui qui aura répondu à ce besoin, le Seigneur l’accueillera dans sa gloire. Il lui révélera alors qu’en accueillant le pauvre, c’est Dieu lui-même qu’il accueillait. Car ce Dieu est proche des pauvres, lui qui s’incarnera dans la pauvreté d’un tout-petit bébé.

Dans le film « Intouchables » (réalisé par Olivier Nakache et Éric Toledano sorti en 2001), inspiré de la vie de Philippe Pozzo di Borgo, les deux personnages se rencontrent, chacun dans leur pauvreté propre, dans leur « handicap » propre. Chacun a besoin de l’autre. Et ce n’est qu’ainsi, en vivant pleinement cette pauvreté, et en tissant du lien pour y répondre, qu’un surplus d’amour peut surgir. Ce surplus, c’est le Christ qui se manifeste dans le lien, la solidarité, l’attention aux petits.

Le passage de l’Evangile de ce jour nous rappelle donc une évidence : la Bonne Nouvelle en Jésus Christ n’est pas juste une jolie théorie, elle est concrète, à vivre chaque jour. Cette semaine, essayons donc d’ouvrir les yeux sur la pauvreté en nous et autour de nous, et de voir comment, dans le lien avec nos frères et sœurs en pauvreté, Dieu peut surgir et nous offrir un surplus d’amour. Lui seul peut ainsi nous rendre… « intouchables » !