Jeudi 19 mars 2020

« Joseph, fils de David, ne crains pas… »

Mt 1,20

> En ce 19 mars, nous célébrons ici et là le bon saint Joseph, à qui l’ange dit de ne pas craindre l’infamie concernant sa bien-aimée Marie. Mais c’est aussi à Chacune et Chacun de nous que l’ange du Seigneur vient dire, en ces temps de Coronavirus, de na pas craindre pour nos bien-aimés, d’avoir confiance, de nous laisser gagner par l’espérance.

Plutôt que de regarder les bulletins d’informations en boucle, regardons le ciel, le soleil, le printemps qui s’annonce, ne craignons pas et soyons aussi emplis d’espérance que les arbres sont gonflés de sève, c’est ainsi que refleuriront nos vies !

Mercredi 18 mars 2020 – Matthieu 5, 17-19

« Donc, celui qui rejettera
un seul de ces plus petits commandements,
et qui enseignera aux hommes à faire ainsi,
sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux.
Mais celui qui les observera et les enseignera,
celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux.»

Mt 5,19

> Aucun humain n’est dispensé de se soumettre à la loi, même aux plus petits commandements. C’est simple. Universel. Même le plus petits des commandements, il faut le suivre, il faut s’y soumettre, même si l’individualisme ambiant de notre société aimerait bien résister, transgresser.

Mais c’est aussi ce fameux retournement que produit l’Evangile dont Jésus parle ici, comme dans le fameux « Les derniers seront les premiers ». La plus petite des choses peut donner de grands effets. Suivre une loi qui semble sans importance, peut avoir de grands effets. Un petit geste peut avoir de grandes conséquences. C’est « l’effet papillon », version positive.

En ces temps de pandémie, plus que jamais, nul ne doit se soustraire à la loi. La loi de notre gouvernement d’abord. Rester chez soi peut paraître un petit commandement, mais cette simple consigne peut donner de grands effets. Cela peut sauver des vies. C’est la loi de la préservation de la vie et des plus faibles à laquelle nous devons nous soumettre. Au fond, c’est la loi de l’amour de son prochain. « Aime ton prochain comme toi-même », prends soin de lui comme tu dois prendre soin de toi. Mais n’oublie pas le premier commandement : « Aime ton Dieu de tout cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. »

En ce mercredi 18 mars, 21e jour du carême, comment cette loi d’amour va-t-elle s’exprimer dans notre vie ? Qu’allons-nous faire ? Prier pour le personnel soignant, pour ceux qui travaillent en pharmacie ou pour les caissières des supermarchés ? Téléphoner à nos amis, écrire une carte ou une lettre à nos proches éloignés ? Déposer un cadeau devant la porte de notre voisin ? Car… aime ! Et si nous allions dire aux gens que nous aimons qu’ils comptent pour nous, à l’instar de Patrick Fiori (https://www.youtube.com/watch?v=DFsCU8ckap4)  ? Car… aime ! C’est cela, la loi à laquelle nous devons nous soumettre : la loi d’amour et de solidarité.

Mardi 17 mars 2020

Matthieu 18.21-35 – Parabole du serviteur impitoyable

Jésus lui répond : «Je ne te dis pas de pardonner à ton frère qui t’a fait du mal jusqu’à 7 fois, mais jusqu’à 70 fois 7 fois.»

Mt 18, 22

> Le pardon est dans nos vies agitées, une source de questions, de souffrances parfois, de résistances souvent : dois-je vraiment pardonner ? Jusqu’où ?
Et je fais le pari avec vous que ces questions vont jaillir du quotidien ces prochains jours….
Car dans ce temps de restriction des contacts sociaux, les bisbilles et conflits autour des priorités et du respect de l’altérité de nos proches vont nous sauter au visage, j’en suis persuadée….comment allons-nous gérer de nous retrouver en famille sans plus de distraction extérieure et sans les liens au travail qui nous permettent de « tenir la baraque »???

Il va falloir nous laisser inspirer par le 7×70…

Et redécouvrir l’économie du pardon de cette parabole à la lumière aussi du passage du Notre Père: pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés !
Il y a un lien entre le pardon qui nous est accordé par Dieu et celui que nous devons accorder aux autres.

« Mon Père qui est dans les cieux vous fera la même chose (refuser le pardon) si chacun de vous ne pardonne pas à ses frères et sœurs de tout son cœur ».

(v.35)

Faut-il entendre ici une menace ? Plutôt un avertissement : que se passe-t-il quand le pardon est refusé, dit Jésus ? Une dette reste, des liens d’asservissement sont maintenus, des gens sont en prison.

En somme, ne pas pardonner, cela a un impact négatif plus profond qu’on ne le pense sur nous-mêmes, sur nos relations avec les autres et avec Dieu.

> Alors pour que ne s’installe pas un virus encore plus sournois de relations délétères pour ceux qui retiennent les fautes…une seule règle, mes amis, 7×70!!!

dimanche, 2ème Semaine de Carême — Année A

Lumière contagieuse

«Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil»

Matthieu 17,2

> Jésus est donc « transfiguré »… Si on ne sait pas forcément très précisément ce que désigne ce terme, toujours est-il que son visage semble devenir comme lumineux.
Et c’est là quelque chose que nous connaissons bien : lorsque nous disons à une personne qu’elle a de la lumière dans les yeux, la voilà transfigurée !
Laisser passer la lumière à travers notre visage me semble un enjeu important par les temps qui courent. Au-delà de la nécessité d’éviter les faces de Carême sans Pâques, gageons que si tel ou tel virus se mesure à son degré de contagion, la joie qu’un regard lumineux transmet peut-être plus contagieuse encore ! Et sans aucun effet indésirable !

> Soyons donc contagieux de toute la lumière que nos yeux sont capables d’engranger pour la retransmettre à nos prochains !

1er Dimanche de Carême — Année A

« Alors le diable le quitte. Et voici que des anges s’approchèrent, et ils le servaient. »

Mt 4, 11

> Jésus à la suite de son baptême est conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable. C’est seulement après 40 jours que celui-ci apparaît pour tenter Jésus.
Le diable est doté d’un bon discernement et tente Jésus d’abord sur ce qui le tiraille le plus : la faim. Lorsque nous jeûnons à certaines dates dans l’année, c’est souvent ces jours-là où nous avons l’envie de grignoter à certaines heures alors que d’habitude non. Ce tiraillement est nécessaire et doit nous rappeler que le jeûne est avant tout un moyen de reprendre confiance en Dieu, de se priver du nécessaire pour se tourner vers l’Essentiel. Cet Essentiel qui se trouve dans la parole de Dieu.

>En ce début de carême, recentrons-nous sur la parole de Dieu qui nous nourrit.

7ème dimanche du temps ordinaire – A

« Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux. »

Mt 5,44-45a

> Aimer et prier pour nos ennemis et pour ceux qui nous persécutent : toute la folie et la puissance de l’Evangile sont résumés en ce mots de Jésus du Sermon sur la montagne. L’Evangile est amour, pour tous, et surtout pour ceux qui nous éloignés ou qui nous font du mal, aussi difficile cela puisse-t-il être entendu et surtout vécu pour nous, humains. L’Evangile est Amour.

Pourquoi ? Parce que, comme disait Martin Luther King, lui l’homme qui été persécutés mais qui n’a jamais relâché sa prière, son amour : « Dieu n’est-il pas un extrémiste de l’amour ? » Le Pape François, dans un tweet, écrivait aussi : « Jésus nous a aimé. Jésus nous aime. Sans limite, pour toujours et jusqu’au bout. »

A notre tour, à la suite de tous les chrétiens, à la suite de Martin Luther King, à la suite du Pape François, nous pouvons nous aussi croire que Dieu est un extrémiste de l’amour, nous pouvons nous aussi, en toute humilité, essayer ce qui peut nous sembler impossible. Soyons des extrémistes de l’amour ! Ainsi, si nous aimons vraiment, nous serons les filles et les fils de notre Père qui est aux cieux. Car « c’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que tous vous reconnaîtront pour mes disciples » (Jean 13,35).

Alors cette semaine, soyons des extrémistes de l’amour. Dans notre prière. Dans nos actes. Confions à Dieu ceux qui nous tapent sur le système, ceux qui peuvent avoir des paroles blessantes à notre égard, ceux qui nous « persécutent ». Aimons-les en nous rappelant que Christ les aime eux aussi. Ainsi, ce sera un bout de l’Evangile que nous pourrons essayer de vivre !

6ème dimanche du Temps Ordinaire — A

Dimanche 16 février 2020, Mt 5, 17-37

« Lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. »

(Mt 5, 23-24)

> Cette semaine, l’Église propose un long passage d’Évangile dans lequel le Seigneur Jésus nous pousse dans nos retranchements. Dans certains passages Il fait même preuve d’une apparente intransigeance envers le pêché. Suivre le Christ n’est pas chose aisée !

Le point commun de toutes ses recommandations, c’est l’Amour envers le prochain. N’est-ce pas bon qu’Il soit intransigeant lorsqu’Il nous demande d’aimer ?

Ainsi, les règles, les rites, les sacrifices, les lois sont vides de sens si appliqués ou suivis aveuglément. Un changement de paradigme est proposé par Jésus. Il nous demande de nous mettre au clair dans nos liens horizontaux avant de prendre soin des liens verticaux entre le Père et nous. C’est déposer un poids pour avoir un cœur léger et disponible à une vraie rencontre avec notre Dieu.

> Cette semaine, lorsque nous prenons du temps pour être dans la présence du Christ, pensons aussi à ce qui mériterait d’être mis au clair dans nos relations. Et là où il y a difficulté, demandons à Dieu de nous aider à accomplir ses commandements.

5ème dimanche du Temps Ordinaire — A

Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde (Matthieu 5.13-16)

Le sel et la lumière n’ont pas à voir avec des plus quantitatifs mais ils changent tout au niveau qualitatif….une petite quantité de sel ou de lumière suffit à transcender un plat ou à changer radicalement la luminosité d’une pièce.

>Cette semaine je veux réfléchir à ma présence au monde et à mes proches en ces termes-là …même si je passe peu de temps avec mes collègues ou avec ma famille à cause d’un agenda surchargé, comment rendre ce peu de temps riche de saveur et de lumière ?

>Seigneur
Sans toi, ma vie serait sans saveur, je serais un errant dans l’obscurité.
Tu m’éclaires, tu donnes un sens à ma vie.
Tu me remplis d’une joie et d’un émerveillement que je ne peux pas garder pour moi. Donne moi de porter haut ta lumière pour qu’elle rayonne autour de moi!

Amen

3e dimanche du temps ordinaire – A

« Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. »

Matthieu 4, 22

> Simon et son frère André étaient tous deux en train de jeter leurs filets dans le lac. Ils travaillaient et se donner de la peine dans une tâche quotidienne qui ne connait pas le repos des saisons. Besoin de se nourrir, nourrir leur famille et certainement vendre leurs poissons ou les troquer.

C’est à ce moment que Jésus les appelle. En plein travail. Mais nous ne les voyons pas hésiter à se mettre à la suite de Jésus. Ils laissent leurs filets sur place. 

En ce début d’année, sommes-nous prêts à nous mettre à la suite de Jésus en laissant sur place ce qui nous retient ? Sommes-nous prêts à lui donner une place plus importante et à le mettre au centre de notre vie ?

Baptême du Seigneur – A

« Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice. »

Matthieu 3,15

> Jean refuse d’abord de baptiser Jésus, mais ce dernier lui demande de « laisser faire », car il convient d’accomplir toute justice. C’est le sens même du baptême chez Matthieu que Jésus souligne ici avec cette phrase. En effet, pour l’évangéliste, cette expression traduit l’idée selon laquelle Jésus se soumet à la volonté de Dieu et qu’il est solidaire, par son baptême, du péché de son peuple. « Accomplir toute justice » signifie donc de mettre dans la situation de ceux qui ont besoin du baptême de repentance.

Ainsi par le baptême, Jésus se solidarise de nous tous. Jésus partage pleinement notre condition humaine. Il se fait proche de nous et de notre besoin de repentance. Quelle bonne nouvelle !

En ce début d’année, faisons donc mémoire de notre baptême. D’une part, réjouissons-nous pour cette bonne nouvelle de ce Dieu si proche qu’il vient partager notre condition humaine. Et d’autre part, faisons acte de repentance, en venant déposer à lui nos péchés et nos poids, car nous avons besoin de lui et de son pardon.