Notre Seigneur Jésus Christ Roi de l’Univers – Année C

« Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. »

(Luc 23, 42)

>Le premier humain à être sauvé par Jésus est un condamné, un malfaiteur!
Bien qu’il soit suspendu à la croix, humilié, blessé, agonisant, et que tous le provoque en lui disant de « se sauver soi-même » Jésus va jusqu’au bout du don. Il va promettre à son compagnon de sort d’être avec lui aujourd’hui dans le Paradis !
Aujourd’hui ! Pas demain ou après une longue repentance.

> Nous ne connaissons évidemment pas la totalité du mystère du pardon et du salut, mais l’Evangile de cette semaine rassure. Il nous montre à quel point le Seigneur par Jésus Christ nous rejoint dans les plus profondes blessures et dérives. Que nous puissions prendre conscience du don parfais qu’Il nous fait, demandons-lui aussi en prière de se souvenir de nous et préparons nous en reconnaissant nos fautes. Soyez bénis !

Dimanche de Pentecôte — C

« Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous. » Jean 14, 16
> Ce dimanche nous fêtons la pentecôte : 50 jours après Pâques. Le Père par le Fils nous fait le don de l’Esprit Saint. Reçu lors de notre baptême nous nous rappelons qu’après le sacrifice ultime de Jésus sur la Croix, Dieu le Père continue de se révéler à nous par son Esprit. Pour toujours Il habite en nous et l’Évangile de ce jour nous rassure : il est notre défenseur, intercesseur, et consolateur !
 
Et comment agit-il pour nous défendre ? Il nous rappelle, parfois avec douceur, parfois avec force, les enseignements et les commandements du Christ.
« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole » lit-on aussi. Ce n’est pas une condition à l’amour de Dieu, mais à recevoir comme « puisque vous m’aimez, vous aurez envie de me suivre ». C’est un rappel de ce qu’ont vécu les Israélites dans le désert alors que Dieu se présente à eux sous la forme de la nuée à suivre.
 
> Cette semaine faisons mémoire de notre baptême et redisons au Christ que nous l’accueillons dans notre temple, notre coeur. Arrêtons-nous un instant pour trouver le chemin que nous indique la nuée de l’Esprit, et suivons-le, c’est un chemin de Vie.

3e dimanche de Pâques – C

« Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » (Jean 21, 6)

> Avez-vous déjà eu une impression de déjà-vu ? Un vague sentiment d’avoir déjà répété les mêmes gestes, entendu et dit les mêmes mots, dans un même lieu ? Eh bien c’est l’effet que cela m’a fait en lisant l’évangile de ce dimanche qui parle d’une pêche non fructueuse rendue miraculeuse par un inconnu qui se trouve être Jésus.

Mais il ne s’agit là pas d’un déjà-vu, mais d’un déjà vécu ! En effet, pour les disciples il s’agit d’une deuxième pêche miraculeuse. Le premier récit ayant eu lieu avant la mort de Jésus, au moment de leur appel par le Christ à changer de métier pour pêcher non plus des poissons mais des hommes. Le deuxième – le passage de ce dimanche – a lieu après la résurrection de Jésus. Pourtant, alors même qu’ils avaient rencontré le Christ ressuscité, que celui-ci venait de les envoyer annoncer la nouvelle (Jean 20,22-23), il est étonnant que les disciples retournent purement et simplement à leur ancienne occupation… en vain cependant. Ils travaillèrent toute la nuit et ne prirent rien. La nuit est symbole de ténèbres, de nos échecs. C’est au petit jour que Jésus vient, apportant avec la lumière le succès. Les disciples n’avaient d’abord pas reconnu Jésus. Mais en recevant le conseil de l’inconnu et en refaisant les mêmes gestes que lors du premier miracle, alors ils reconnaissent Jésus !

Par-là, le Christ nous montre sa fidélité par les exploits qu’il réalise pour nous, même s’il doit refaire deux fois le même miracle pour se rappeler à nous.

> Puissions-nous recevoir ce texte comme un appel à faire ce qu’on pense juste pour Dieu, même si nous n’y arrivons pas tout de suite ou même après une longue nuit… le jour vient et le Seigneur nous dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. ».

Dimanche 21 avril 2019 – Dimanche de Pâques – C

« C’est alors que l’autre disciple, celui qui était arrivé le premier, entra à son tour dans le tombeau ; il vit et il crut. » (Jean 20, 8)
> Pâques, c’est ce disciple qui n’avait pas osé entrer tout d’abord pour contempler le mystère. Qui a eu besoin de temps, ce temps si important pour que mûrissent les fruits les plus beaux de nos existences; qui a eu besoin de temps mais qui finit par entrer.
Qui voit, et il n’y a rien à voir. Qui croit, et il y a tout à croire.
Qui comprend que l’Ecriture n’était pas que mots jetés sur parchemins, mais que ce qu’elle dit est vrai.
Que celui qui était la Vie a vaincu la mort, parce que Dieu l’a relevé.
Et que ce geste, il le fait pour toi, pour moi, pour nous. Et que ce geste raconte bien davantage qu’un exploit remarquable. Il raconte rien moins qu’un lien si précieux que Dieu ne veut pas le laisser rompre.
Pâques naît de l’amour. Un amour de Dieu qu’aucune mort ne peut éteindre.
Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité! Alléluia!

Vendredi Saint – C

« Et lui-même, portant sa croix, sortit en direction du lieu dit Le Crâne (ou Calvaire), qui se dit en hébreu Golgotha. C’est là qu’ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. »
Jean 19, 17-18

> Encadré de brigands, Jésus est crucifié. «Scandale pour les Juifs et folie pour les païens», dit Paul dans la Première Lettre aux Corinthiens. Comment en effet aurait-on pu imaginer que Dieu non seulement se ferait homme mais qu’il mourrait sur une croix ? Cette mort infâme qui, chez les Romains était réservée à ceux qui troublaient l’ordre public, Jésus l’a pourtant acceptée, même s’il ne la souhaitait pas, en prononçant son «Que ta volonté soit faite».

Ce don qui nous dépasse, c’est bien à nous qu’il est fait, hommes et femmes de 2019. Il est impossible de nous en rendre dignes, mais il est certainement possible de tenter d’en prendre la mesure. Accueillir ce don infini c’est se laisser bouleverser par cette Pâques qui vient. C’est rendre toujours actuelle cette croix et changer sa vie en conséquence.

Que cette journée soit l’occasion de nous unir à la Passion de Jésus en méditant son récit.

Dimanche du baptême du Seigneur – C

« Tu es mon fils bien-aimé ; c’est en toi que j’ai pris plaisir » (Luc 3.22)

> Il y a des matins où pour chacun de nous aussi le ciel se déchire comme pour le baptême du Christ… Pouvons-nous alors entendre que Dieu prend plaisir à nous voir exister, nous réjouir et aussi lutter au quotidien? Car au beau milieu de ce récit de baptême, l’Evangile n’occulte pas l’emprisonnement de Jean le Baptiste…

Plaisir et peines de Dieu s’entremêlent comme dans ta vie peut-être ?

Aujourd’hui pourtant regardons avec discernement l’une de nos qualités et disons-nous que Dieu en éprouve lui aussi de la Joie!

Et que 2019 nous réserve une pleine escarcelle de ces moments de grâce !

6 janvier 2019 – L’Épiphanie du Seigneur – C

« Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant. » (Mt 2, 9)

> L’épiphanie est une célébration chrétienne, qui signifie l’apparition ou l’avènement – Dieu se donne à voir.

Mais alors pourquoi on la fête après Noël ? Pour les Chrétiens d’orient, il s’agit de la date d’anniversaire du baptême du Christ. En effet chez les juifs – oui Jésus était juif – le baptême avait lieu 8 jours après la naissance. Les adeptes de math diront que 8 jours après Noël ça ne donne pas le 6 janvier et ça tombe bien car les adeptes d’histoire diront qu’il n’est pas né exactement le 25 décembre… Au fond, il ne s’agit pas de donner raison à l’un ou à l’autre, mais de regarder ce que ce texte de l’Évangile peut nous dire encore aujourd’hui.

> Melchior, Gaspard, Balthazar et pis Fanny.

Toute une tradition entoure cette fête, et pourtant le texte biblique ne parle ni de rois, ni de trois, ni de galettes. Par contre, ce que le texte de ce dimanche mentionne quatre fois et qui traverse comme un guide toute la structure du texte, c’est l’étoile. Une présence de lumière dans l’obscurité du ciel. Une présence et une signe du temps qui demande que l’on s’y attarde pour la déceler, au risque de ne pas la voir.

> Quand nous couperons un morceau de galette et que nous tomberons sur la fève – que nous aurons tout juste manqué de fendre en deux – alors nous serons établis roi ou reine du jour, ou du moins jusqu’à la galette suivante. Mais oserons-nous déclarer vouloir suivre la lumière de l’étoile qui traverse le texte de ce dimanche ? Cette semaine, prenons le temps de réfléchir à qui est notre roi ? À qui permettons nous de régner sur nos vies ? Donnons au Christ sa place et remercions le d’être venu à notre rencontre dans une douceur inégalée et insoupçonnée. Finalement, notre confiance en lui renouvelée, laissons sa fidèle lumière discrète nous montrer le chemin pour le rejoindre.


Au nom de l’équipe de rédaction des billets de l’Évangile à l’écran,
nous vous souhaitons une heureuse année 2019 sous le regard aimant du Père !
Soyez abondamment bénis !

25 décembre 2018 – La Nativité

« Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire. » (Jn 1, 14)
 
> Où est Dieu? « Il a habité parmi nous. » Il est fondamentalement « avec » les humains. Il est l’Emmanuel, Dieu avec nous. Il accompagne, marche à nos côtés, partage ce qui fait nos vies, avec leurs joies et déceptions, leur richesse et leur pauvreté. Il est le Dieu dans la mangeoire d’une étable, le Dieu sur la route d’un départ loin de ses repères, le Dieu auprès de toutes celles et ceux de nous quand nous vivons ce rejet, parfois implicite, parfois non: « Il n’y a pas de place pour toi. »
 
Où est Dieu? « Il s’est fait chair. » Il est aussi en nous. « Au sein de l’immense univers, Dieu est né en l’humain » dit Maurice Bellet. Le récit de Noël nous le raconte: Dieu est à trouver dans les profondeurs de notre coeur, de l’être, de tout être. Il est le Dieu découvert dans ce nouveau-né du nom de Jésus. Dans la fragilité et la force d’une vie, dans cette énergie intérieure qui nous conduit à aimer, à lutter contre le mal et la mort, à nous relever, à vivre pleinement. A Noël, il n’est plus question de penser Dieu sans penser l’humain.
 
Mais à Noël, il y a aussi les anges dans les cieux, la gloire du Seigneur qui enveloppe les bergers, et le récit raconte aussi que ce Dieu qui est avec nous, ce Dieu qui est en nous, est encore le Dieu qui est au-dessus de nous. Dieu ne peut pas être enfermé dans nos idées, nos discours, nos manières de voir. A Noël, Jésus-Christ est pleinement Dieu, et en même temps Dieu reste dans les Cieux. Il nous échappe, il nous dépasse, nous précède et nous suit. C’est ce que nous rappellent les anges dans les cieux à Noël. Dieu est mystère, comme la vie est mystère, comme l’amour est mystère. Toutes nos explications n’en épuisent pas la profondeur. « Nous avons vu sa gloire. »
 

Pentecôte – B

« En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. » (Jean 15, 26)

> Esprit Saint qui vient du Père
Donné pour tous, pour nos sœurs et nos frères
Pour témoigner au monde
Que l’amour de ce Dieu trinitaire féconde.

Esprit défenseur
Lui le consolateur
Qui vient nous porter dans nos épreuves
Et nous offrir la tendresse de ce Dieu qui abreuve.

Esprit de vérité
Qui nous aide à avancer, en toute honnêteté
Qui nous conduit toujours plus en avant, même fragiles
Dans la compréhension de cette bonne nouvelle pour nous qu’est l’Evangile.

Esprit de liberté
Qui souffle là où il veut, en rien limité,
Qui ouvre le champs des possibles de demain et d’aujourd’hui
Qui nous invite, avec confiance, à nous abandonner à lui.

Esprit de simplicité,
Qui nous aide à prier, au cœur de notre vulnérabilité
Comme avec ces mots si simples, presque nus,
De Frère Roger, ancien prieur de cette communauté de Taizé bien connue :

« Esprit Saint,
mystère d’une présence
à chacun de nous tu dis :
pourquoi t’inquiéter ?
Une seule chose est nécessaire :
un cœur à l’écoute
pour comprendre
que Dieu t’aime
et toujours te pardonne. »

Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

Jésus disait : « Abba… Père, tout est possible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux ! » (Marc 14,36)

> C’est la fête des Rameaux : l’entrée de Jésus dans Jérusalem pour y être jugé. Ce Dimanche, l’Évangile parcours tout le texte de la passion de Jésus-Christ : deux chapitres entiers. C’est le défi : de tout ce que la Bible nous met à disposition, quel verset me parle aujourd’hui ? Il ne s’agit pas de le sortir de son contexte mais de le laisser nous habiter en sachant ce qu’il y a avant et après.

> À l’approche de sa mort, Jésus reconnaît que tout est possible pour son Père et lui demande d’empêcher cela. Quand surgit dans nos vie l’épreuve, l’injustice, ne voudrions-nous pas aussi que le Seigneur balaie de sa toute puissance la douleur qui nous accable ? Si le Père laisse mourir son Fils cela veut-il dire qu’il permet le mal et la mort ? Que si je souffre maintenant, c’est que le plan du Seigneur est plus grand que nous, qu’il dépasse notre entendement ? Si intellectuellement on pourrait être d’accord, c’est pourtant très difficile à accepter et à vivre sur le moment. Comme Jésus nous voudrions dire à Dieu « ce que toi tu veux ! » mais pour y arriver il nous faut être entourés et portés par l’Esprit de Dieu. Ce n’est pas une prière d’un instant, utilisée comme une formule magique. Dans ce passage, Jésus est en train de prier depuis plusieurs heures, à l’écart, avec les disciples – qui certes se sont endormis – mais qui sont là !

> Dans l’épreuve et la douleur, n’oublions pas que Jésus a aussi guéri. Le Père, « Abba », par son Fils Jésus n’a pas fini de prendre soin de nous et, Il l’a promis, Il nous envoie son Esprit pour nous protéger. Si nous passons par une période de vie où les difficultés semblent s’éterniser, ne restons pas seul, entourons-nous de nos proches ou d’une communauté et ensemble osons prier l’Esprit pour qu’il nous donne la foi qui sauve et la confiance que quelque chose de bon germera, même si c’est seulement après plusieurs années… Oui c’est facile à dire, mais que le Seigneur vous bénisse, c’est-à-dire, qu’Il dise du bien de vous. Et quand Dieu parle, il créé la vie !

Dimanche 25 mars 2018 – Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur